Appel à communications

Solidarit(i)és : Colloque conjoint de la CASCA et de la SANA, du 11 au 15 mai 2016

Comment les engagements anthropologiques avec les “solidarités” – à savoir le principe des responsabilités partagées, des identités et des intérêts – influencent notre manière de penser concernant les mondes sociaux dans lesquels nous pratiquons notre discipline ? Les récents mouvements politiques et sociaux, tels que Jamais plus l’inaction, Black Lives Matter, le printemps arabe et le mouvement d’occupation et les réponses à la crise des réfugiés syriens ont renouvelé l’intérêts des anthropologues et du public pour les responsabilités et les intérêts que nous avons en commun, mais qui sont souvent niés. Quels sont les défis et les opportunités générés par les engagements anthropologiques à l’égard des mouvements sociaux, des politiques et de la pratique politique?

Les formes de solidarités sont une réponse aux atrocités qui placent la vie et la dignité humaines en péril. L’humanitarisme naît d’un engagement cosmopolite mondial qui réagit face à une souffrance à distance et la notion de partage avec autrui fondée sur le principe d’humanité que nous partageons tous. Les mouvements pour les droits humains et les mouvements pour les travailleurs répondent aux injustices infligées aux marginalisés. D’un autre côté, ces atrocités qui menacent l’existence et les moyens d’existence sont elles-mêmes nées de solidarités. La construction de frontières contient aussi l’exclusion, l’extermination, la répression et les préjugés. Ce sont en effet ces doubles dimensions des formes de solidarités qui nous intéressent et sur lesquelles nous nous pencherons collectivement.

Les solidarités font depuis longtemps partie des préoccupations de l’anthropologie. Les questions telles que la définition d’un groupe, la nature des alliances, des liens sociaux et leur dissolution, sont aussi anciennes que la discipline elle-même. Les anthropologues sont bien équipés pour analyser ces formes de solidarités. Le souci méthodologique pour la vie de tous les jours, le recours à plusieurs échelles d’analyse et l’usage de la réflexivité sont des outils permettant de comprendre comment des visions d’un monde meilleur peuvent ressortir de ces nouvelles alliances politiques. Ils permettent également de comprendre comment le travail d’unification politique poursuivi au nom de la solidarité peut conduire vers la violence et comment les ordres moraux idéaux qui sont imaginés peuvent entraîner l’exclusion de certains groupes définis comme différents. Les formes de solidarité renvoient à des relations d’unité, d’affinité, d’empathie et d’alliance. Mais les alliances créent également des frontières sociales, politiques, territoriales, physiques et enfin au sein du monde naturel entre les humains et les autres espèces.

Le colloque explorera l’avenir de notre discipline et se penchera sur la façon dont nous menons éthiquement notre recherche et dont nous nous engageons sur le terrain souvent semé d’embûches des mobilisations sociales et politiques et des mouvements. Nous acceptons les propositions de communications et de séances (panels) explorant la façon dont les anthropologues définissent la solidarité et ses différentes formes, en s’attardant sur les histoires, les lieux et les moments de rapprochement et d’alliance, sous l’influence des rapports complexes entre inégalités et différences, sans oublier les formes de solidarité qui ont pu échoué et se disloquer.

Les séances peuvent toucher aux questions suivantes:

  • Quelles formes de solidarité sont privilégiées par rapport aux autres, par qui et dans quels buts?
  • Comment les formes de solidarité unissent-elles ou divisent-elles les groupes – entre humains et animaux, jeunes et vieux, sains et malades, privilégiés et exclus?
  • Comment les anthropologues peuvent-ils ou doivent-ils se mêler aux mouvements sociaux et aux pratiques politiques? Quelles opportunités méthodologiques et éthiques en ressortent?
  • Comment les acteurs humains et non-humains se lient entre eux?
  • Quel rôle les institutions jouent-elles dans la construction des alliances et des divisions sociales?
  • Qu’est-ce que la solidarité? Comment faut-il la comprendre théoriquement?
Les soumissions de propositions
CASCA / SANA 2016 vous invite à soumettre différents types de communications et encourage fortement les sessions et table rondes réunissant des participants de divers milieux (universitaires et non universitaires). Tous les organisateurs de session, symposium ou table ronde sont invités à annoncer leur session sur les listes de diffusion de la CASCA et de la SANA. Vous pouvez envoyer votre appel à communication à la SANA pour circulation sur leur liste de diffusion à l’adresse suivante:
sana.membership@gmail.com et à la CASCA pour circulation sur leur liste de diffusion et pour affichage sur la page  « Petites annonces » sur le site Web de la CASCA à l’adresse suivante : cascanews@cas-sca.ca.

CASCA Petites annonces colloque: http://www.cas-sca.ca/fr/petites-annonces

Les participants ne peuvent présenter qu’une seule communication à la conférence CASCA / SANA 2016. Cependant, il n’y a aucune limite sur le nombre d’autres rôles qu’ils peuvent jouer, notamment discutant, président de session, organisateur de session, de symposium ainsi qu’organisateur ou participant de table ronde. Un panéliste peut inscrire une  «communication dans le cadre d’un panel» en ajoutant un commentaire à l’effet qu’il participera en tant que panéliste.

Communications libres de 15 minutes
Les communications libres acceptées par le comité organisateur du colloque seront rassemblées en sessions thématiques. La soumission d’une proposition de communication libre doit inclure le titre de la présentation ainsi qu’un résumé (de 100 à 150 mots), mots clés, et co-auteurs (le cas échéant). Si vous faites partie d’une session ou table ronde, vous devrez aussi fournir le nom de l’organisateur de cette dernière ainsi que le titre.

Sessions de 90 minutes
Les sessions seront composées de 4 à 5 communications suivies d’une discussion, y compris un discutant, s’il y en a un. Les organiseurs de sessions doivent fournir un résumé de 100 à 150 décrivant le thème de la session ou du symposium (voir ci-dessous) proposé et comprendra aussi une liste des participants (y compris, le président de toute session et le discutant s’il y en a un).

Symposium

Un symposium sera composé d’au moins 2 sessions de 90 minutes chacune, à la suite l’une de l’autre, dans la même salle (si le temps et l’espace le permettent). L’organisateur du symposium devrait fournir un résumé de 100 à 150 mots décrivant le thème du symposium proposé, ainsi que la liste des participants (y compris le président et le discutant s’il y en a un).

Tables rondes
Les tables rondes seront d’une durée de 90 minutes, abordant un thème ou une question spécifique proposé par l’organisateur de la table ronde. Ce dernier devra inclure un résumé de 100 à 150 mots décrivant le thème de la table ronde et y inclure une liste de 3 participants confirmés (minimum) ainsi que le président. Les participants aux tables rondes doivent soumettre des résumés courts ou des points de discussion (jusqu’à 100 mots) et passer par le processus d’inscription régulière, en remplissant les champs appropriés du formulaire de participation à la table ronde.

 

Étudiants
Les étudiants de 2e ou 3e cycles revenant du terrain et ayant des données de recherche originales sont invités à soumettre une proposition au colloque. Nous accueillons également les travaux analytiques et approfondis soumis par les doctorants. S’il vous plaît, veuillez noter que les propositions de communication ne devraient pas être fondées sur des travaux ou projets de cours. Le colloque n’acceptera pas de sessions consistant seulement d’étudiants.

Les présentations d’étudiants sous forme de posters
Les étudiants en fin de premier cycle ainsi que les étudiants en maîtrise sont encouragés à présenter un résumé de leurs projets de recherche et de leurs résultats sous forme de posters. Les résumés pour ces présentations ne devraient pas excéder 100 mots. Pour plus d’informations, veuillez envoyer un courriel à: CascaSana2016@gmail.com

Subvention de voyage pour étudiant(e)s
La Société Canadienne d’Anthropologie met à la disposition des étudiant(e)s qui présentent au colloque annuel un nombre limité de subventions de voyage. Les bourses sont offertes aux doctorants inscrits dans les départements d’anthropologie du Canada.

Consultez le site Web pour plus d’informations : http://www.cas-sca.ca/fr/colloque/prochaine-colloque/subvention-de-voyage-pour-etudiant-e-s

Dates importantes

La période de soumission de propositions est terminée. Il est toutefois encore possible de s’inscrire au colloque en tant que participant régulier (participant qui n’occupera aucun rôle officiel ni ne présentera de communication).

Les avis d’acceptation des propositions seront envoyés par courriel en début mars.

Les étudiants en fin de baccalauréat ou à la maîtrise ont jusqu’au 15 mars pour soumettre une communication par affiche. Pour de plus amples renseignements, écrire à cascasana2016@gmail.com.

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